Comment décrocher votre premier job en tant que développeur junior en moins d’une semaine ! (suite et fin…)

Christophe Belbeoch 0
Entretien d'embauche

Dernier article de la série consacrée à la recherche d’un premier emploi de développeur. Pour rappel voici les précédents : le premier et le deuxième.

Un contexte difficile

Evidemment les annonces récentes du gouvernement (#reconfinnement !) rendent la tâche de recherche d’un premier emploi de développeur encore plus ardue. Malgré tout, les entreprises ont des besoins et certaines poursuivent leur processus de recrutement. Il y aura probablement des adaptations au vu du contexte actuel mais je vous encourage à ne pas abandonner vos recherches pour autant.

Précédemment

Dans le précédent article, je vous avais parlé du premier contact et des éventuels tests techniques. Aujourd’hui, si vous avez réussi à traverser toutes ces épreuves, vous êtes sûrement dans la phase finale du recrutement. Cette phase consistera en un ou deux entretiens au cours desquels vous rencontrerez, suivant la taille et l’organisation de l’entreprise, votre responsable technique, la personne en charge du recrutement et peut-être même le directeur ou le patron.

La table finale

Si vous en êtes arrivé là, c’est que le recruteur a estimé que vous êtes parmi les meilleurs candidats pour le poste qu’il propose. Il n’a plus de doute (ou beaucoup moins) sur vos capacités techniques. Il va falloir mettre en avant vos « soft skills » ou savoir-faire comportementaux en français. En effet, un peu à l’instar d’un tournoi de poker, vous êtes à la table finale. Les autres candidats sont probablement aussi bon que vous. La différence se jouera donc à peu de chose.

Afin d’aborder sereinement cette dernière étapes, il va falloir, encore une fois, vous préparer un minimum. Outre les fondamentaux: tenue correcte, pas de familiarité, etc… Je vous conseille d’essayer de répondre à quelques questions simples que votre interlocuteur pourrait vous poser lors de l’entretien. En guise d’introduction on vous présentera certainement à nouveau l’entreprise et le contexte de votre poste. En retour il faudra également vous présentez et parlez de votre parcours. A ce stade vous êtes normalement rompu à ce genre d’exercice.

Se poser les bonnes questions

C’est maintenant que l’on va chercher à connaitre votre motivation pour le poste et votre intérêt pour l’entreprise. Oubliez les questions du type: « Citez-moi trois qualités et trois défauts », plus personne ne vous abordera en entretien de cette façon, c’est ringard ! En revanche, on pourra vous demander par exemple: « Pourquoi vous souhaitez travailler chez nous plutôt qu’ailleurs? », « Qu’est ce que vous pouvez apportez à l’équipe? », « Est-ce qu’ à terme vous vous voyez prendre des responsabilités au sein de l’entreprise? ». Ou même des questions plus pragmatiques du style: « Vous travaillez sur un projet et devez faire un choix entre plusieurs technologies pour implémenter une nouvelle fonctionnalité. Que faites-vous? ». C’est le genre de questions auxquelles vous devez avoir réfléchi avant l’entretien, cela vous permettra de ne pas être pris au dépourvu lorsque qu’elles arriveront.

Ze question !

Ensuite viendra fatalement une autre question, généralement en deuxième partie d’entretien, celle que tout le monde attend et redoute. Celle des « prétentions salariales » ! C’est ici qu’il va falloir être particulièrement vigilant car si cette question est mal abordée cela peu ruiner tous vos efforts ou doucher radicalement vos ambitions. C’est le moment ou d’un côté comme de l’autre (recruteur/candidat) on marche sur des œufs.

Renseignez-vous

Et pourtant, il vaut mieux aborder cette question de la façon la plus naturelle possible car c’est un point crucial de la future relation entre vous et votre employeur. Pour ne pas vous planter, commencez par vous renseigner sur le niveau de salaire auquel vous pouvez prétendre en tant que junior, exemple ici. Ces derniers mois la tendance est plutôt à la baisse pour les nouveaux arrivants mais pas question de se brader non plus. Si vous jouez au jeu du moins-disant, non seulement vous contribuez à faire baisser les salaires des autres développeurs, mais en plus vous dévalorisez vos propres compétences si durement acquises lors de votre cursus.

Le bon chiffre

Ce sera sûrement à vous de parler le premier, donc pour pouvoir annoncer un chiffre cohérent commencez par vous fixer une fourchette (en brut annuel). Par exemple, entre 28 et 32k , 28 étant le plancher au dessous duquel accepter une offre ne serait pas acceptable financièrement pour vous. Il faudra vous y tenir en prenant en compte les éventuels avantages, autres que financier, qu’offre l’entreprise (proximité avec votre domicile, possibilité de télétravail, mutuelle santé, chèques déjeuner, …). Sachez que si la différence entre votre fourchette et ce que vous propose le recruteur est trop importante, il vaudra mieux passer votre chemin, même si cela paraît difficile au vu du parcours que vous avez accompli pour en arriver là. Mais si vous ne le faites pas, vous finirez démotivé dans les mois qui suivront votre embauche et cela ne sera bon pour personne.

A vous de jouer !

Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour pouvoir décrocher votre premier job de développeur. Cela ne sera pas facile, mais j’espère que les quelques conseils prodigués dans cette série d’articles pourront vous aider dans votre quête du Graal. N’hésitez pas à utiliser les commentaires pour relater votre parcours, vos galères ou encore vos réussites. A bientôt…